2009/05/01

Leçons d'émancipation : l'exemple du mouvement des logiciels libres

article publié le 27/04/2009

auteur-e(s) : Hervé Le Crosnier

Un mouvement ne parle que rarement de lui-même. Il agit, propose, théorise parfois sa propre pratique, mais ne se mêle qu’exceptionnellement de la descendance de son action dans les
autres domaines, qu’ils soient analogues, tels ici les autres mouvement dans le cadre de la propriété immatérielle, ou qu’ils soient plus globalement anti-systémiques. Les incises sur le rôle politique du
mouvement du logiciel libre dans la phase actuelle et sa puissance d’émancipation ne sont donc que mes propres interprétations... même si une large partie du mouvement en partage, si ce n’est l’expression, du moins le substrat. Mais d’autres, pourtant membres du même ouvement, et construisant eux aussi le bien commun du logiciel libre pourraient penser que leur motifs d’adhésion et leur objectifs restent largement différents, considérant l’élaboration de logiciels libres comme une autre approche de l’activité capitalistique et de marché, mais qui leur semble plus adaptée au travail immatériel. Approche « pragmatique » et approche « philosophique » ne sont pas incompatibles, c’est du moins la principale leçon politique que je pense tirer de ce mouvement et de son impact plus global sur toute la société. Car si un mouvement ne parle pas de lui-même, il « fait parler » et exprime autant qu’il ne s’exprime. Le mouvement des logiciels libres, et ses diverses tendances, est plus encore dans ce cas de figure, car son initiateur, Richard M. Stallman n’hésite pour sa part jamais à placer les fondements philosophiques au coeur de l’action du mouvement.





Introduction

Pour saisir la genèse du mouvement des logiciels libres, mais aussi son réel impact libérateur pour toute la société, il convient de revenir à la question même du logiciel. Le néophyte a souvent tendance à assimiler le logiciel aux outils de productivité, tels les traitements de texte ou les
navigateurs. Mais il convient de comprendre que le logiciel intervient dès qu’une machine, un microprocesseur, sait « traiter l’information », i.e. transformer des signaux d’entrée (souris, clavier, réseau, mais aussi capteurs les plus divers) en signaux de sortie exploitables soit directement par les humains (écran, impression,...), soit utilisés en entrée par une autre machine de « traitement de l’information ».



Le logiciel est partout dans le monde informatique :

- c’est l’outil essentiel d’accès aux connaissances et informations stockées dans les mémoires numériques

- il est lui même une forme d’enregistrement de la connaissance et des modèles du monde produits par les informaticiens

- enfin chaque logiciel est une brique nécessaire au fonctionnement des ordinateurs (système d’exploitation), des réseaux et de plus en plus de tous les appareils techniques qui incorporent une part de « traitement de l’information », depuis les machines-outils de l’industrie jusqu’aux outils communicants de « l’internet des objets ».



Le logiciel est donc tout à la fois un « produit » (un bien que l’on acquiert afin de lui faire tenir un rôle dans l’activité privée ou industrielle), un service (un système, certes automatisé, auquel un usager va faire remplir des tâches) et une méthode (une façon de représenter le monde et les actions possibles). Ce statut ubiquitaire du logiciel est essentiel pour comprendre certaines des revendications de liberté des acteurs du mouvement : il ne s’agit pas simplement d’un outil (un produit de type « machine-outil »), mais d’un système-monde dans lequel se glissent peu à peu la majeure partie des activités humaines, dans tous les domaines, de la production industrielle à la culture, de la communication à l’éducation,... André Gorz parle d’une « logiciarisation de toutes les activités humaines » [1].



La conception des logiciels s’en trouve affectée, ainsi que sa catégorisation qui lui dessine une place spécifique dans le cadre même du « marché ». Le logiciel est à la fois :

- une œuvre de création : on peut réellement parler d’un « auteur » de logiciel, au moins collectif grâce au développement de techniques de partage de code et de maintenance (génie logiciel et programmation par objets). Chaque logiciel porte la trace des raisonnements de celui qui l’a programmé ;

- un travail incrémental : un logiciel comporte des « bugs », qui ne peuvent être corrigés qu’au travers de l’expérience utilisateur, et un logiciel doit suivre l’évolution de son environnement informatique (les autres logiciels). Ceci implique la coopération comme base de la
construction de logiciels fiables, évolutifs, et adaptables aux divers besoins ;


- une production de connaissances (les « algorithmes ») qui pourraient devenir privatisées si les méthodes de raisonnement et les formes du calcul ne pouvaient être reprises par d’autres programmeurs (cette question est au coeur du refus par le mouvement des logiciels libres des brevets de logiciels et de méthodes).



Le développement de l’informatique, et l’extension du réseau et du numérique à tous les aspects de la production, de la consommation et des relations interpersonnelles (au niveau privé comme au niveau public) crée un véritable « écosystème », dans lequel :

- chaque programme doit s’appuyer sur des couches « inférieures » (des applications déjà existantes jusqu’aux pilotes des machines électroniques dites « périphériques ») et rendre des informations à d’autres logiciels. La définition des « interfaces » entre programmes devient essentielle, et la normalisation de ces échanges une nécessité vitale.


- les programmes peuvent lire ou écrire des données provenant d’autres programmes ou outils. C’est l’interopérabilité.



Que ces échanges soient « ouvert » ou « à discrétion d’un propriétaire » devient une question déterminante. Dans le premier cas, l’innovation s’appuie sur ce qui existe, et peut rester concurrentielle (nouveaux entrants, mais aussi nouvelles idées) ; dans le second, tout concours à la
monopolisation (au sens de monopoles industriels, mais aussi de voie balisée limitant la créativité). D’autant qu’un « effet de réseau » (privilège au premier arrivé [2]) vient renforcer ce phénomène.



Tous ces points techniques forment un faisceau de contraintes et d’opportunités pour les industries du logiciel comme pour les programmeurs individuels :


- la capacité à « rendre des services aux usagers » sans devoir maîtriser une chaîne complète. Ce qui entraîne la création d’un « marché du service » et la capacité de détournement social de tout système numérique : innovation ascendante, usage de masse, relations ambiguës entre les facilitateurs -producteurs de logiciels ouverts ou de services interopérables – et les usagers,... ;

- la mise en place d’un espace d’investissement personnel pour les programmeurs (autoréalisation de soi, expression de la créativité, capacité à rendre des services associatifs et coopératifs). On rencontre ici un changement émancipateur plus général que Charles Leadbeater et l’institut Demos a nommé « the pro-am révolution » [3].



 Le mouvement des logiciels libres



Les logiciels libres partent de cette intrication du logiciel, de la connaissance et du contenu : tout ce qui limite l’accès au code source des programmes va :

- limiter la diffusion de la connaissance,

- privatiser les contenus (avec les dangers que cela peut représenter pour les individus, mais aussi les structures publiques, des universités aux États)

- brider la créativité



Le « code source » est la version lisible par un « homme de l’art » d’un logiciel. L’accès à ce code est un moyen de comprendre, d’apprendre, de modifier, de vérifier, de faire évoluer un logiciel. C’est de cette liberté là qu’il est question dans le mouvement des logiciels libres.



Il s’agit de construire la « liberté de coopérer » entre les programmeurs. Un logiciel libre respecte quatre libertés :


- la liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0.)

- la liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à ses besoins (liberté 1) ; pour cela, l’accès au code source est nécessaire.

- la liberté de redistribuer des copies, donc d’aider son voisin, (liberté 2).

- la liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté 3) ; pour cela, l’accès au code source est nécessaire.



On notera que cet ensemble de « libertés » constitue une nouvelle « liberté de coopérer », et non un « droit » au sens où la responsabilité de la continuité de cette liberté reposerait sur des structures et
des forces extérieures aux communautés concernées. C’est parce qu’ils ont besoin de coopérer pour libérer leur créativité (et aussi souvent pour gagner leur vie avec cette création de logiciel) que les développeurs ont installé, dans le champ de mines des entreprises du logiciel et de l’informatique, les espaces de liberté dont ils pouvaient avoir besoin. Le maintien de cet espace de liberté peut évidemment demander l’intervention de la « puissance publique » : procès, respect des contrats de licence, mais aussi financement de nouveaux logiciels libres ou amélioration/adaptation de logiciels libres existants, … Mais à tout moment, c’est la capacité à élargir et faire vivre les outils, méthodes, normes et réflexions par la communauté des développeurs du libre elle-même qui détermine l’espace de cette « liberté de coopérer ».



Une des conséquences, souvent marquante pour le grand public, au point d’occulter le reste, vient de la capacité de tout programmeur à reconstruire le programme fonctionnel (le logiciel « objet ») à partir du « code source »... Si le « code source » est accessible, pour toutes les raisons énumérées ci-dessus, il existera donc toujours une version « gratuite » du logiciel. Mais ce n’est qu’une conséquence : un logiciel libre peut être payant, c’est d’ailleurs souvent le cas : mais les copies seront à la discrétion de celui qui aura acheté un logiciel. S’il le souhaite, il peut redistribuer gratuitement. Le produit payant, s’il veut avoir une « raison d’être », y compris dans le modèle du marché, doit donc incorporer du service complémentaire. On passe d’un modèle « produit » à un modèle « service ».



La question économique pour la communauté des développeurs de logiciels libres, tourne alors autour du phénomène de « passager clandestin », celui qui va profiter des logiciels libres produits par d’autres, sans lui-même participer à l’évolution de l’écosystème. Pire, celui qui va privatiser la connaissance inscrite dans les logiciels libres. Par exemple, le système privé Mac OS X s’appuie sur l’Unix de Berkeley. Apple profite du choix des concepteurs de ce dernier, dans la pure tradition universitaire, de considérer leur logiciel comme une « connaissance » construite à l’Université et donc délivrée par elle pour tous les usages, sans règles et sans contraintes... une subtile question de gouvernance au sein du mouvement des logiciels libres, mais qui a des conséquences sociales d’ampleur... Dans la théorie des biens communs, la maintenance de la capacité des communautés à continuer d’accéder aux biens communs qu’elles ont produite est centrale.



Le « mouvement des logiciels libres » part de cette double contrainte :

- favoriser la coopération autour du code informatique pour étendre l’écosystème

- laisser fonctionner un « marché de l’informatique » (tout service mérite rétribution)



L’invention de la GPL (« General Public Licence ») [4] en 1989 par Richard Stallman et Eben Moglen va marquer un tournant :

- auparavant le modèle « universitaire » produisait des biens de connaissance dont les usagers (étudiants, mais aussi industries) pouvaient disposer sans contraintes. Ceci permettait le développement de plusieurs produits construits sur les mêmes connaissances (vision
positive), mais aussi la privatisation par les entreprises associées aux centres de recherche universitaires ou publics ;

- écrite pour protéger une construction communautaire, celle du projet GNU (GNU’s Not Unix), la GPL produit une forme de gouvernance adaptée à un type de bien, à une série de règles et normes communautaires, et à un projet politique (représenté par la Free Software Foundation).



La GPL s’appuie sur le « droit d’auteur » pour compléter celui-ci par un « contrat privé » (une « licence ») qui autorise tout usage (donc offre les quatre libertés du logiciel libre), mais contraint celui qui s’appuie sur du code libre à rendre à la communauté les ajouts et corrections qu’il aura pu apporter. On parle d’une « licence virale » : tout logiciel qui utilise du logiciel libre doit lui aussi rester un logiciel libre.



Cette invention juridique est fondatrice, non seulement du mouvement des logiciels libres, et du maintien et extension de cet espace alternatif de liberté, mais aussi fondatrice pour d’autres mouvements qui vont exploiter la capacité des détenteurs de connaissance (ou les producteurs de culture) à décider volontairement de construire de nouveaux espaces de coopération et de liberté.



 Un mouvement symbole



Le mouvement des logiciels libre représente une expérience sociale de grande ampleur, qui a profondément bouleversé le monde de l’informatique. Il suffit d’imaginer un monde dans lequel seul l’achat d’un logiciel permettait de tester des produits et services informatiques : dans ce monde il n’y aurait pas d’internet (les règles de l’organisme technique qui élabore les normes, l’IETF, imposent l’existence d’au moins un logiciel libre pour valider un protocole), pas d’échange de musique numérique, l’évolution des sites web serait soumise à la décision d’opportunité économique des géants oligopolistiques qui se seraient installés sur l’outil de communication, l’apprentissage des
méthodes de développement informatique dans les universités seraient soumises à la « certification » de tel ou tel béhémot du logiciel ou des réseaux,...



N’ayons pas peut de dire la même chose avec d’autres mots qui parleront peut-être plus clairement aux héritiers du mouvement social et ouvrier : le mouvement des logiciels libre a fait la révolution, créé de nouveaux espaces de liberté, assuré un basculement des pouvoirs et libéré plus largement autour de lui ce qui aurait pu devenir un ordre nouveau, balisé par les décisions de quelques entreprises. Comme toute révolution, elle est fragile, comporte des zones d’ombres, des « risques » de dérapages ou de récupération. Mais avant tout, comme les révolutions sociales, elle est un formidable espoir qui va ouvrir à la joie du monde non seulement les acteurs, mais tous les autres courants entraînés dans la dynamique, comme nous le verrons plus loin.



Le mouvement des logiciels libres met en avant la notion de « biens communs » : créés par des communautés, protégés par ces communautés (licence GPL, activité de veille permanente pour
éviter les intrusions logicielles [5]) et favorisant l’élargissement des communautés bénéficiaires. La gouvernance des biens communs, surtout quand ils sont dispersés à l’échelle du monde et de milliards d’usagers, est une question centrale pour la redéfinition de l’émancipation. Le mouvement des logiciels libres montre que cela est possible.



C’est un mouvement qui construit de « nouvelles alliances ». Les clivages face au logiciel libre ne recouvrent pas les clivages sociaux traditionnels. Par exemple, le souverainisme ne sait pas comment se situer face à des biens communs mondiaux : il n’y a plus de capacité à défendre des « industries nationales ». Seuls les services peuvent localiser l’énergie économique ouverte par de tels biens. Le mouvement des logiciels libres ne se définit pas en tant que tel « anti-capitaliste », car nombre d’entreprises, parmi les plus importantes et dominatrices (IBM en tête) ont compris que l’écosystème informatique ne pouvait fonctionner sans une innovation répartie, et donc des capacités d’accès et de création à partir des bases communes (le fonctionnement de l’internet et les normes d’interopérabilité). Il est plutôt « post-capitaliste », au sens où il s’inscrit dans le modèle général du « capitalisme cognitif » [6], qui est obligé de produire des externalités positives pour se développer.



Enfin, c’est un mouvement social qui s’est inscrit dès sa formation dans la sphère politique en produisant une utilisation juridique innovante (la GPL) comme moyen de constituer la communauté et protéger ses biens communs. Ce faisant, ce mouvement agit en « parasite » sur l’industrie qui le porte. On retrouve des éléments du socialisme du 19ème siècle : ne plus attendre pour organiser des « coopératives » et des « bourses du travail ». Une logique qui est aussi passée par l’expérience des
mouvements dits alternatifs (« californiens ») : construire ici et maintenant le monde dans lequel nous avons envie de vivre.



Cette symbiose entre le mouvement, son radicalisme (c’est quand même un des rares mouvements sociaux qui a produit et gagné une révolution dans les trente dernières années) et les évolutions du capital montre qu’il existe une autre voie d’émancipation que « la prise du Palais d’Hiver », surtout dans un monde globalisé et multipolaire, dans lequel le « Quartier Général » n’existe plus [7].



Enfin, le mouvement des logiciels libres a construit une stratégie d’empowerment auprès de ses membres. La « communauté » protège ses membres. Il y a évidemment les règles juridiques de la
GPL d’une part, mais pensons aussi à la capacité à « offrir » du code en coopération pour que chaque membre puisse s’appuyer sur un écosystème en élargissement permanent afin de trouver les outils dont il a besoin ou d’adapter les outils existants à ses besoins. C’est une des raisons de la force du mouvement : en rendant plus solides et confiants ses membres, il leur permet d’habiter la noosphère [8]. Cet empowerment doit beaucoup au mouvement féministe (même si paradoxalement il y a peu de femmes et qu’elles sont souvent traitées avec dédain parmi les activistes du logiciel libre). Comme dans l’empowerment du mouvement féministe, c’est la vie quotidienne et l’activité humaine créatrice qui est au coeur de la réflexion du mouvement social. La « concurrence » entre programmeurs libres se joue sur le terrain de « l’excellence » au sens des communautés scientifiques : il s’agit de donner du code « propre », de qualité, rendant les meilleurs services, autant que de permettre aux débutants de s’inscrire dans la logique globale, par leurs initiatives et activités particulières, sans la nécessité d’être un élément dans un « plan d’ensemble ». C’est un mouvement qui pratique l’auto-éducation de ses membres (nombreux tutoriels sur le web, ouverture des débats, usage des forums ouverts,...).



Enfin, même si de nombreuses structures associatives organisent et représentent le mouvement, la structuration de celui-ci comme mouvement social mondial est beaucoup plus floue. C’est au travers
de l’usage des produits du mouvements que l’on devient « membre » du mouvement, et non au travers de la production d’un discours ou d’une activité de lobbyisme ou de conscientisation. On retrouve les formes d’adhésion « à la carte » des autres mouvements sociaux. On s’aperçoit aussi que les mouvements parlent toujours au delà des discours de leurs membres, individus ou organisations...



 Extension : les nouveaux mouvements du numérique


Un autre élément essentiel pour comprendre l’importance et l’enjeu du mouvement des logiciels libre est de voir sa descendance dans d’autres mouvements liés à la sphère du numérique. Comme tout mouvement, les acteurs des logiciels libres ne sont pas tous conscients de l’étendu stratégique de leur actions. Nombre des membres se contentent des règles et normes « techniques » établies par le mouvement et se reconnaissent dans l’aspect pratique des résultats. Mais pourtant, les règles et les méthodes mise en place par le mouvement des logiciels libres se retrouvent dans d’autres sphères.



On parle d’une « société de la connaissance » ou « de l’information », ce qui est une expression ambiguë, qu’il conviendrait de mettre en perspective  title="[9] Société de l'information/société de la connaissance, Sally Burch (...)">9]. Mais pour résumée qu’elle soit, l’expression souligne que la propriété sur la connaissance, la capacité à mobiliser « l’intelligence collective » sont des questions organisatrices essentielles de l’économie du monde à venir. Et que ces questions renouvellent autant les formes de domination (par exemple la montée des grands « vecteurs » [10] sur l’internet, comme Google, Yahoo !, Orange, Adobe,... qui souvent s’appuient sur les logiciels libres) que les formes de l’émancipation, et la notion de contournement, de situation (au sens du situationisme) et de symbiose parasitique.



On voit donc apparaître de nouvelles lignes de faille dans les oppositions « de classe » liées au capitalisme mondialisé et technicisé. Et en conséquence de nouveaux regroupements des « résistants » ou des « innovateurs sociaux ». Plusieurs tentatives de théorisation de cette situation existent, depuis la théorie des Multitudes de Toni Negri et Michael Hardt  à celle de la Hacker Class de MacKenzie Wark [12], qui décrivent des facettes de ce monde nouveau qui émerge. Toutefois, ces interprétations ne savent pas encore répondre à deux questions centrales. D’abord celle dite traditionnellement des « alliances de classes », notamment la relation entre ces mouvements sociaux et les mouvement de libération issus de l’ère industrielle. Des « alliances » posées non en termes « tactiques » (unité de façade ou d’objectifs), mais bien en termes programmatiques (quelle société voulons-nous construire ? quelle utopie nous guide ? Quelle articulation entre l’égalité – objectif social - et l’élitisme – au sens fort des communautés scientifiques ou des compagnons : être un « grand » dans son propre domaine de compétence- ?). Ensuite celle dite de la transition, particulièrement en ce qu’elle porte sur les relations entre les
scènes alternatives et les scènes politiques. Le capitalisme, comme forme de sorcellerie [13], ne peut pas s’effondrer de lui-même sous le poids de ses contradictions internes. Le politique, avec toutes les transformations nécessaires des scènes où il se donne en spectacle (médias, élections, institutions,...), garde une place dans l’agencement global des divers dispositifs alternatifs -ou internalisés et récupérés – qui se mettent en place.



Ces questions peuvent avancer quand on regarde l’évolution du mouvement des logiciels libres, qui est né d’une innovation juridique (la GPL), et qui défend aujourd’hui son espace alternatif au travers
de multiples actions contres les tentatives, souvent détournées et perverses, de mettre en place des enclosures sur le savoir et la culture. La place du mouvement des logiciels libres en France, avec notamment l’association APRIL [14], au côté du mouvement spécialisé dit « La quadrature du net » [15], sur les dernières lois concernant la propriété immatérielle (lois dites DADVSI et HADOPI) en est un exemple. L’approche de la politique n’est plus « frontale », mais part de la défense des espaces de libertés, des « biens communs » créés, et leur reconnaissance comme forme essentielle de la vie collective. On retrouve les logiques du socialisme du XIXème siècle, des coopératives et de la Première Internationale.



Le mouvement des logiciels libres, s’il est le plus abouti et le plus puissant de ces nouveaux mouvements, n’est plus seul. C’est dans le domaine de la connaissance et de l’immatériel, dont la « propriété » que l’image de la GPL et des logiciels libres a connu une descendance abondante et pugnace. Les questions de la propriété sur la connaissance et de la construction, maintenance et gouvernance des biens communs créés par les communautés concernées sont deux éléments clés de ces nouveaux mouvements sociaux.



Quelques exemples :

- le mouvement des créations ouvertes (Creative commons [16], Licence Art Libre,...) est construit autour de règles juridiques qui permettent aux auteurs d’autoriser des usages pour mieux faire circuler leurs idées, musiques, travaux divers. Ce mouvement emprunte directement à la « révolution douce » de la GPL pour son côté subversif, et à la fluidification du marché culturel comme conséquence de l’extension des communs de la culture. Une manière pragmatique de poser les problèmes qui évite l’enfermement dans des alternatives infernales [17].

- le mouvement des malades qui veulent partager les connaissances avec leurs médecins. Avec une participation politique forte des malades de SIDA dans l’opposition aux ADPIC, qui s’est traduite par l’adoption des exceptions pour les médicaments dans les Accords de DohaC [18])

- le mouvement des chercheurs pour le libre-accès aux publications scientifiques et aux données scientifiques


- le renouveau des mouvements paysans autour du refus de l’appropriation des semences par les trusts multinationaux (contre les OGM, pour le statut de bien communs des « semences
fermières » [19] – un exemple symptomatique en est la réalisation d’un numéro de « Campagnes solidaires », journal de la Confédération Paysanne avec Richard Stallman)

- le mouvement pour un nouveau mode de financement de la recherche pharmaceutique (notamment les propositions de James Love pour l’association KEI – Knowledge Ecology International [20]) et pour l’utilisation de nouveaux régimes de propriété afin de permettre le développement de médicaments adaptés aux « maladies négligées » (Médecins sans frontières, DNDi [21],...)


- le mouvement mondial pour le libre-accès à la connaissance (a2k : access to knowledge) qui réunit des institutions (États, notamment pour l’Agenda du développement à l’OMPI, constitution du bloc des « like-minded countries »), des réseaux d’associations (IFLA, association internationale des bibliothécaires, Third World Network,...) ou des universitaires (il est intéressant de penser que ce mouvement a tenu sa première conférence mondiale à l’Université de Yale [22])

- le mouvement OER (Open Educational Ressources [23]) qui réunit autant des grandes institutions (MIT, ParisTech) que des enseignants souhaitant partager leurs cours, avec le parrainage de l’UNESCO... et de HP !

- le mouvement dit « société civile » [24] lors du SMSI (Sommet mondial sur la société de l’information, sous l’égide de l’ONU en 2003 et 2005) ou du Forum pour la Gouvernance de l’Internet, et tous les mouvement qui s’interrogent sur l’évolution des réseaux, combattent l’irénisme technologique autant que le refus passéiste des nouveaux modes de communication


- les mouvements portant sur le « précariat intellectuel », depuis les intermittents du spectacle jusqu’à l’irruption d’une « hacker class » (MacKenzie Wark) pratiquant le piratage comme valeur de résistance

- les mouvements de refus de la mainmise publicitaire sur l’espace mental collectif, qui organisent la dénonciation et le rejet de l’industrie de l’influence (Résistance à l’Agression publicitaire [25]

- le Forum Mondial Sciences & Démocratie [26], dont la première édition s’est tenue à Belèm en janvier 2009. Ce mouvement introduit la question des biens communs de la connaissance au coeur d’une nouvelle alliance entre les producteurs scientifiques et techniques et les mouvements sociaux.



Les formes de politisation au travers de l’empowerment des membres et des « usagers » de ces mouvements sont largement différentes de celles de la vague précédente des mouvements sociaux du vingtième siècle. La capacité de ces mouvements à s’inscrire directement dans la sphère politique est aussi une particularité. Il ne s’agit pas seulement de « faire pression » sur les décideurs politiques, mais d’imposer à la société politique la prise en compte de biens communs déjà établis et développés.



La problématique des biens communs n’a pas fini de produire une remise en mouvement de la conception d’une révolution émancipatrice, des rythmes de l’activité militante et de la relations entre les communautés de choix et les communautés de destin. Un élément moteur de la réflexion théorique en cours reste la dialectique entre l’empowerment individuel et coopératif/communautaire par la création et la maintenance de biens communs, et la défense des plus fragiles (financièrement, mais aussi juridiquement par des droits leur permettant une nouvelle gouvernance, l’accès à la connaissance ou de respect de leurs formes de connaissances, cf les mouvements « indigènes » [27]).



Car il faudra bien trouver des articulations théoriques, pratiques et politiques entre les diverses formes de résistance aux sociétés de contrôle, de militarisme, d’influence et de manipulation qui se mettent en place.



Pour cela, les pratiques, les réflexions et les succès sur le terrain du mouvement des logiciels libres sont à la fois un encouragement et une première pierre d’une réflexion par l’action. Ici et maintenant. En osant s’opposer aux nouveaux pouvoirs et aux franges les plus avancées des dominants.



Texte diffusé sous licence Creative Commons by-nc


Notes

[1] L’immatériel, André Gorz, Galilée, 2004



[2] Effet de réseau, wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_réseau



[3] The Pro-Am revolution, How enthusiasts are changing our economy and society, Charles Leadbeater, Paul Miller, Pamphlet, 24th November 2004 ISBN : 1841801364. http://www.demos.co.uk/publications/proameconomy



[4] http://www.gnu.org/licenses/licenses.fr.html



[5] C’est par exemple par ce type d’analyse des logiciels propriétaires que l’on a trouvé le « rootkit » (logiciel espion)
installé par Sony à chaque fois qu’on lisait un CD de cette entreprise sur un ordinateur. Les logiciels libres, en permanence sous l’oeil des usagers et des membres de la communauté comportent beaucoup moins de failles et de risques d’infections par des virus ou autres « badware ».



[6] Le capitalisme cognitif : la nouvelle grande transformation, Yann Moulier-Boutang, Ed. Amsterdam, 2007



[7] Ces deux références renvoient à l’imagerie du mouvement communiste de libération (bien distinct du stalinisme de pouvoir). La prise du Palais d’Hiver de Saint Petersbourg signait le début de la révolution de 1917 et l’écroulement de la dictature tsariste ; le texte de Mao Zedong « Feu sur le Quartier général » était un appel à la révolte contre l’installation bureaucratique « par en haut », qui allait ouvrir la période dite de la « Révolution culturelle ». L’histoire
a fini par avoir raison des mouvements de libération, ce qui n’enlève rien à leur force de contestation, mais montre que la vision d’un monde centralisé, avec des noeuds de pouvoir centraux à défaire, reste en deçaà des formes exactes du pouvoir... et donc des besoins des révolutions émancipatrices.



[8] Homesteading the noosphere, Eric Raymond http://catb.org/ esr/writings/homesteading/homesteading/ Une traduction française est disponible dans le livre Libres enfants du numériques, Florent Latrive et Olivier Blondeau,
Ed. De l’Eclat.



[9] Société de l’information/société de la connaissance, Sally Burch : In : Enjeux de Mots, sous la direction de Valérie
Peugeot, Alain Ambrosi et Daniel Pimienta, C&F éditions, 2005. http://vecam.org/article516.html



[10] Tentative de définition du vectorialisme, In : Traitements et pratiques documentaires : vers un changement de paradigme ? Actes de la deuxième conférence Document numérique et Société, 2008 Sous la direction d’Evelyne Broudoux et Ghislaine Chartron. Ed. ADBS



[11] Multitude : Guerre et démocratie à l’âge de l’Empire, Michael Hardt et Antonio Negri, La découverte, 2004



[12] Un Manifeste Hacker : "a Hacker Manifesto", McKenzie Wark, Ed. Criticalsecret, 2006 (traduction française)



[13] La sorcellerie capitaliste : Pratiques de désenvoûtement, Philippe Pignarre et Isabelle Stengers, La Découverte, 2004



[14] http://april.org



[15] http://laquadrature.net



[16] http://fr.creativecommons.org/



[17] Construire le libre-accès à la connaissance, Hervé Le Crosnier, In : Entre public et privé, les biens communs de
l’information. Colloque, Université de Lyon 2, 20 octobre 2005 http://archives.univ-lyon2.fr/222/



[18] Sida : comment rattraper le temps perdu, Gernan Velasquez, In : Pouvoir Savoir : Le développement face aux biens communs de l’information et à la propriété intellectuelle, C&F éditions, 2005. http://vecam.org/article1035.html



[19] Les paysans sont-ils les protecteurs des semences locales, Guy Kastler, à paraître (version en ligne : http://vecam.org/article1075.html)



[20] Prizes to stimulate innovation, James Love, KEI International http://www.keionline.org/content/view/4/1/



[21] Relancer la recherche et développement de médicaments contre les maladies négligées, Bernard Pecoul et Jean-François Alesandrini In : Pouvoir Savoir, op. Cité. http://vecam.org/article1033.html



[22] Accès à la connaissance : Access to Knowledge, Compte-rendu de la conférence Access to knowledge qui s’est tenue à l’Université de Yale du 21 au 23 avril 2006, par Hervé Le Crosnier http://herve.cfeditions.org/a2k_yale/



[23] Cape Town Open Education Declaration : Unlocking the promise of open educational ressources, http://www.capetowndeclaration.org/read-the-declaration



[24] Relieurs, Première phase du Sommet mondial de la société de l’information - SMSI 2002/2003, Note de synthèse Octobre 2004 par Valérie Peugeot http://vecam.org/article364.html



[25] http://www.antipub.org/, AdBusters,...)



[26] http://fm-sciences.org



[27] Forum social mondial : un appel pour « bien vivre » plutôt que vivre mieux, Christophe Aguiton http://www.cetri.be/spip.php?article1037&lang=fr

2008/10/12

analyse du desordre actuel

Ci dessous un texte qui semble tres pertinent et argumenté, et qui mrite d'être diffuse aussi largement que possible.


Le XXème siècle a vu bien des crises financières, mais aucunes ne présente le caractère de celle de l’heure présente. Le dernier épisode en date, la nationalisation de faite de Fannie Mae et Freddie Mac en est le meilleur exemple, qui se décida, comme par hasard un week end. La mise en faillite de ces établissements aurait été le déclencheur d’une crise systémique mondiale, de l’aveu même des autorités financières américaines. C’est un détonateur qui vient d’être désamorcé, ce n’est juste qu’un report, une petite encoche de plus dans la solvabilité du système $. Les russes se frottent les mains, ils ont su torpiller discrètement le pivot de l’immobilier américain (16). L’année 2009 semble se présenter comme celle des bilans , qu’il faudra bien un jour tirer……… sauver le système bancaire a tout prix, a n’importe quel prix, aura un prix ! Surtout si l’on n’a pas le premier centime pour payer. Revenir sur les racines de cette crise de façon succincte, tel était le fond de cette analyse ; j’ai joint a cet envoi une liste de livres sur les différents points spécifiques des enjeux économiques et géopolitiques à venir, qui semblent indissociables, et qui permettent un éclairage particulier. Ce n’est pas une crise ordinaire qui se profile, c’est une crise systémique et globale. L’illusion des élections américaines joue sur les marchés, Obama le pacifiste a clairement annoncé son intention de reporter son effort de guerre vers l’Afghanistan, les russes s’en délectent a l’avance, le 4 novembre les USA devront choisir entre la peste et le choléra. L’équilibre financier mondial repose sur une seule certitude, la confiance dans la solvabilité des américains………. Le seul problème, c’est qu’en la matière ce ne sont plus les Etats-Unis qui ont la main.

Du krach des crédits au krach à crédit
La chute de l’Empire…………… des dettes
S’il existe bien un géant aux pieds d’argile dans l’Histoire de l’Humanité, ce titre revient sans discussion possible aux Etats-Unis. Réussir à se faire reconnaître comme première puissance militaire mondiale en engloutissant des milliers de milliards de $, pour n’accumuler à la fin que de cuisantes défaites depuis plus de soixante ans, aurait bien étonné les César de la Rome antique, ainsi que tous les Empires qui portèrent l’Aigle sur leurs étendards. Pourtant ce fait est de lui-même anodin à coté de cette capacité à faire passer pour un Empire financier le pays le plus endetté au monde. Mais à l’aube de ce 21ème siècle, une situation inédite, d’ailleurs passée totalement inaperçue a permis cette étrange cécité : le Krach des intelligences.

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UN FAUTEUIL POUR DEUX
L’immense puissance militaire américaine (46% des dépenses militaires de la planète), au service de la croisade des libertés, ne cacherait-elle pas une cause bien moins noble : la globalisation économique?
Déjà les secrets de la guerre froide Est-Ouest, prétexte à cette montée en puissance militaire des USA durant les années 1950-1990, posent quelques questions. En 1972, Antony Sutton, au sein de la Hoover Institution à Stanford, fut censuré par son directeur de recherche qui tenta d'empêcher la publication de son livre : National Suicide: Military Aid To The Soviet Union, ouvrage dans lequel il s’en prenait au programme Nixon-Kissinger d'aide à l’URSS alors que cette dernière aidait les Nord-Vietnamiens dans leur effort de guerre. Sutton concluait que la technologie US tuait des soldats américains.
Alors que le monde de la finance porte toutes ses attentions aux crises bancaires, immobilières, et des crédits, il semble qu’à Moscou on ne se pose plus de question. Les experts de la guerre secrète, en attaquant dans le Caucase, ont implicitement décidé que l’heure de s’opposer aux Américains est arrivée. Ce n’est pas une crise financière qui retiendra l’attention en 2009, bien que les marchés devraient vraisemblablement atteindre une baisse de 50%, par rapport à leur sommet de 2007, mais le retour des tensions Est-Ouest, avec une économie au bord du gouffre pour toutes les puissances occidentales.
Le rebond probable des marchés avant les élections aux Etats-Unis, ne sera que le fruit, la somme de toutes les manipulations pour tenter d’imposer au monde le plan belliciste, le seul désormais envisageable, et prévu de longue date par l’intelligentsia néo-conservatrice US. De son côté le candidat Obama n’a pas l’intention de quitter l’Irak.
Les dés sont jetés, et la guerre est désormais ouverte entre les Russes et les Américains. La signature le 14 août d'un accord entre les gouvernements des États-Unis et la Pologne pour déployer sur le territoire polonais des « intercepteurs de missiles » US est l'action la plus dangereuse entreprise en direction d'une guerre nucléaire dont le monde est témoin depuis la crise des missiles de Cuba en 1962 1. Les USA ont fait semblant de trembler devant la puissance militaire Russe pendant des décennies, alors qu’ils la finançaient secrètement. Pendant ce temps 85% du personnel du KGB, les services secrets Russes, préparaient la subversion idéologique ainsi qu’une guerre économique. La crise de l’heure présente, n’est que le dénouement de cette longue préparation, chacun des protagonistes ne pouvant plus ralentir, ni changer de direction.

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GENESE DE LA CRISE
La spéculation à tout crin a cette particularité qu’elle engendre la cécité chez celui qui la pratique. La révolution internet, en donnant un accès immédiat aux salles de marchés, a permis à tout un chacun de prétendre au statut d’investisseur, alors que, de fait, la majorité des petits boursicoteurs ne recherchent que le profit rapide et immédiat (on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre). L’augmentation du nombre des petits intervenants s’inscrit dans la droite ligne de la prolifération des jeux d’argent et de hasard.
La situation actuelle de l’économie mondiale aurait fait fuir jusqu’au dernier des investisseurs il n’y a que quelques décennies. La vocation première de la bourse était alors d’apporter des capitaux aux industriels et acteurs de l’économie ordinaire, ce qui engendrait l’expansion et la richesse collective. La valorisation et les dividendes durant les 30 glorieuses étaient relativement modestes et sûrs (environ 8% annuel de 1967 a 2007) c’était une gestion patrimoniale.
En 1991, G H W Bush imposait le paradigme du Nouvel Ordre Mondial, et détournait le cours naturel de l’Histoire, qui tend effectivement à la mondialisation, vers la subtile doctrine du mondialisme. Cela semble de prime abord un procès d’intention, mais c’est en fait le départ, une guerre d’Irak aux odeurs nauséabondes de pétrole en prime, de la nouvelle économie. Les hasards de l’histoire donnent souvent de curieux rendez-vous 13. Cette nouvelle économie avait de merveilleux appâts, les start-up à peine créées faisaient de leurs fondateurs des milliardaires en un instant, et cette manne extraordinaire retombait sur les actionnaires avertis. Les salaires des capitaines de l’industrie explosèrent vers des sommets inégalés, et tous les moyens furent mis à leurs dispositions pour délocaliser, détruire de fait l’ancienne économie sur l’autel des rendements, impunité garantie en prime 2.
La construction de l’Europe, avec le soi-disant pacte de stabilité ou critères de convergences 3 ne fut réalisée que grâce aux délocalisions industrielles et la mise en place d’une agriculture intensive principaux soutiens de la stabilité des prix. Jamais les économistes ne relèvent combien la mise en place de l’Euro, critères de convergence en alibi, fut le point d’inflexion du déclin du tissu économique européen. La stabilité des prix n’a été obtenue qu’au prix de la délocalisation, et de la destruction des normes qualitatives et, en ce qui concerne l’agriculture, au prix de la cancérisation de la chaîne alimentaire et de la stérilisation des terres européennes 4.
La Chine sera donc le premier partenaire des Américains et des Européens dans ce plan de destruction économique. En délocalisant en Asie, les majors de l’industrie se préparaient un pactole aux frais de tous les consommateurs occidentaux. Avec des critères de qualité plus que médiocres, ils pouvaient inonder le marché de produits de consommation à bas prix ; créant une illusion d’abondance et une apparente maîtrise de l’inflation. La grande distribution, en collaboration avec les industriels, éradiquait tout le petit commerce et la petite industrie française de fabrication de qualité (chaussures, électroménager, outillage, jouets, coutellerie, vaisselle, maroquinerie, confection, etc...).
Les politiciens apportaient leur pierre à cet édifice en imposant des normes sanitaires aussi ridicules que destructrices des particularismes, entraînant la disparition de toutes les productions artisanales françaises.
Inscrire le camembert et la gastronomie française au patrimoine de l’Unesco relève d’une hypocrisie rare, les reléguant ainsi dans les archives de l’histoire. Peu avare de contradictions c’est ce que proposait Mr Sarkozy au dernier salon de l’agriculture, tout en décidant d’augmenter le nombre des grandes surfaces. Alors même que la grande distribution mettait en coupe réglée tous les acteurs économiques du monde agricole, de la pêche, et de la transformation alimentaire, et pour finir parachevait l’œuvre de destruction en amorçant de véritables bombes à retardement pour la santé publique avec le lancement des lignes agressives de produits « top budget »! Evitez de regarder les compositions des ces produits, 17% d’enfants obèses en Europe, augmentation annuelle de 6% des dépenses de santé, 300% de cancer en plus en 5 décennies, disparation de 50% de nutriments dans l’alimentation et dans le même temps, autorisation de 500 produits chimiques dangereux à usage domestique et alimentaire…………… c’est la facture que les cartels de la distribution et de l’industrie agro alimentaire posent sur l’autel des profits et de l’illusoire pacte de stabilité des prix.
Ne comptez pas sur vos hommes politiques pour dénoncer cette immense escroquerie, quand les prix baissent, les statistiques sont bonnes pour les élections. Le décor est en place, après l’illusion d’abondance, il fallait mettre en place l’illusion de richesse.

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L’IRRESISTIBLE ATTRACTION
Les consciences se vendent à vil prix depuis 1991, et il n’aura fallu qu’une décennie pour endormir toute une classe d’investisseurs, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Entre la première invasion de l’Irak en 1991 et septembre 2000, le CAC passe de 1500 à 6900 Points, multipliant l’indice par 6 !
L’importance des dividendes s’efface devant celle des valorisations. Il faut alors frénétiquement acheter les sociétés parce qu’elles ne pouvaient que monter. L’investisseur laisse la place au spéculateur, et les valeurs industrielles préparent leur mutation. La solution pour ces dernières, dans ces temps de disette apparente, s’imposait d’elle-même ; délocaliser à outrance. La société américano-européenne devient à marche forcée une société de service, pour ne pas dire d’assistés. Discrètement c’est à ce moment qu’au prétexte spécieux de rentabilité, les fusions et les OPA fleurissent également, arrivant de fait à créer des situations de quasi monopole.
Et quand, d’aventure, deux mastodontes se retrouvent face à face, il leur suffit de pratiquer discrètement « l’entente illicite », cette pratique des plus courantes et si peu sanctionnée ! Quand nos élus, abandonnent toute prérogative aux mains des Commissaires Européens et ne peuvent même plus décider de la taxe à appliquer sur un steak-frites, c’est cela le mondialisme. La toute puissance des cartels fait écho à l’impuissance des Présidents et des Assemblées, ces groupes trans-nationaux étant servis par des Commissions et des commissaires élus par personne, aussi puissants que dépourvus de légitimité.
Toutes les organisations supranationales créées depuis 1991 ne l’ont été qu’au profit des cartels, le meilleur exemple étant l’OMC, 5. Cette dernière n’est que le bras armé des mastodontes du cartel de l’agrochimie chargée de mettre en application le Codex Alimentarius 6. D’aucuns pourront un jour se demander pourquoi les cartels financiers achètent les groupes de presse, les journaux, et même l’audio-visuel, fussent ils dans la pire situation financière? La réponse s’impose d’elle-même et il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
‘‘Je redoute trois journaux plus que 100 000 baïonnettes’’ - Napoléon Bonaparte.

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PREMIERE ALERTE
Toutes les corrections étant égales aux mensonges qui les précèdent, la bulle internet se dégonfle en moins de trois ans, ramenant le CAC à 2400 Points. Les analystes et experts financiers mettant en garde contre la bulle irrationnelle des technos sont réduits au silence, écartés du grand concert médiatique, et pour cause, la chasse aux pigeons bat son plein, ne comptez pas sur les chasseurs pour faire du bruit.
Les camelots de la finance, revendent alors des conseils en or : renforcez à la baisse ! Combien de leur épargne les citoyens occidentaux ont-ils laissé dans cette comédie ? Par delà les pertes il convient de circonscrire cette crise. A Greenspan au cours de l’année 2001 baisse onze fois le taux directeur de la FED, encore une fois en 2002, et encore une dernière fois en Juin 2003, pour arriver finalement à 2%.
De plus, durant sa présidence aux commandes de la Réserve Fédérale, il imprime plus de $ qu’entre la création de cette dernière en 1913, et son arrivée en 1987 ! La bulle se dégonfle, pour en préparer une pire encore, celle de l’heure présente. S’il fallait donner un nom à cette crise systémique, il semble que le nom le plus convenable serait « le Krach des illusions de papier ». A ce moment le pire ennemi du dollar, l’OR, son miroir impitoyable, refait discrètement son retour dans l’indifférence générale. Ce qui échappe au spéculateur, n’échappe pas à l’investisseur prudent ; d’étranges manipulations commencent alors à être mises à jour 7 ; depuis de plus en plus visibles 8.

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LA MARCHE TRANQUILLE DES CARTELS
John D Rockefeller, disait que la concurrence était un péché, et de Paris, à Londres, à New York, les magnats de la finance préparaient cette situation de cartel depuis des décennies. Le mondialisme des vingt dernières années ne fut qu’une doctrine économique au seul profit des cartels. Cette Doctrine a placé les cartels au dessus des Etats 9 .
Dans le même temps la Russie prépare sa mutation, et les oligarchies financières créées lors de la désintégration apparente de l’URSS ne sont que la réponse au diktat de l’Ouest. La Russie n’a jamais fait le deuil de ses visées hégémoniques, le Tsar Rouge de Moscou, Poutine, en bon ancien du KGB, prépare sa riposte de longue date. La reprise en main de tous les secteurs de l’énergie et des matières premières, est le premier pas de la Russie, son retour en force, dans les enjeux économiques et stratégiques du 21ème siècle. En 1919 déjà le programme défini par Lénine dans son discours de Bakou, prévoyait que la phase ultime avant la victoire passerait par une grande crise économique du Capitaliste. Depuis plusieurs années, LIESI a prévenu que la confrontation Est-Ouest commencerait dans les Balkans pour se propager dans le Caucase.

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L ’ HEURE DU REVEIL RUSSE COINCIDE AVEC LE DECLIN AMERICAIN
Alors que tous les habitants de la planète financière du plus petit des boursicoteurs, aux plus gros intervenants, savent que la consommation représente les deux tiers du PIB US, personne ne s’inquiète de l’incapacité de l’Amérique à payer ce qu’elle consomme. L’incroyable rebond des marchés financiers en cette fin du mois d’août était facilement prévisible.
La publication de l’estimation révisée du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, qui s'affiche désormais en hausse de 3,3% sur un an, contre 1,9% annoncé initialement a agréablement surpris les marchés. Les largesses du plan Bush, et de la FED pour relancer la consommation devant forcément se retrouver quelque part, il suffit de regarder de moins près l’endettement américain et le tour de passe-passe est joué…….
La dette globale américaine se monte, selon l'ancien Président de la Cour des Comptes américaine David Walker à……………..50 000 milliards de $ en 2007.
Cette dette continue de se creuser à la vitesse de 2 milliards par jour, grâce la certitude que les Asiatiques, les autres Occidentaux, et le reste du monde continueront d’économiser, non pas ce que les Américains les remercieront de leur prêter, non pas ce que les Américains leur rembourseront, mais aussi incroyable que cela puisse paraître, ce que les Américains leur reproche d’économiser !
Ainsi Le 10 mars 2005, Ben Bernanke préparait les esprits : avant d'être nommé au CEA, il a donné une conférence dans laquelle il faisait porter la responsabilité des divers déficits et déséquilibres extérieurs des États-Unis sur un excédent mondial d'épargne (A Global Saving Glut). Son discours n'a pas manqué de provoquer quelques inquiétudes ou interrogations dans le reste du monde. N’imaginez pas que les entrées de capitaux firent défaut pour autant dans le gouffre financier américain.
Le monde financier dans son ensemble sait parfaitement que les USA de même que la majorité des pays occidentaux ne pourront JAMAIS payer leurs dettes. Il se console avec la capacité de ces pays à ne régler que les intérêts de cette dette mais semble ignorer combien elle pèse sur les Etats et bloque toute capacité de réaction face à une crise systémique.
Tous semblent se réjouir de laisser une situation financière inextricable à leurs enfants…
Dette au demeurant fort contestable, pour sa partie relative aux banquiers centraux.
Les intérêts de la dette française engloutissent la totalité de l’impôt sur le revenu. Discrètement les russes se sont débarrassés de leur dette et préparent tranquillement leur monté en puissance tant sur le plan militaire qu’économique. Alors que le colosse Américain entretien encore l’illusion, bien qu’il soit dorénavant tributaire de ses créanciers, la Russie peut se permettre de mettre à la porte toutes les institutions supranationales, et de rire de toute sanction économique.
"Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. [...] L'argent n'a pas de patrie; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence; leur unique objectif est le gain." - Napoléon Bonaparte.
Cet affranchissement des Russes, de la coupe des banquiers, semble anodin pour certains, alors qu’il porte en germe l’attitude de la Russie dans son retour à la politique de tension avec l’Ouest.
Combien de temps encore les pays accepteront-ils la politique extérieure américaine de « la carotte et du bâton » quand cette dernière est en train de laisser son bâton dans les sables de Mésopotamie, et les steppes de l’Asie Centrale et n’a plus qu’une sébile en guise de carotte…………Tous les empires on chuté sur les mêmes prémisses, et à la stupéfaction de leurs thuriféraires.
Tout regain de tension en Iran ou dans le Caucase, tout ultimatum, feraient exploser le baril à la hausse, avec son corollaire, la chute des marchés. Voilà en quoi les élections de novembre vont peser sur les indices……. La remonté aux forceps des indices, du dollar, la baisse du pétrole et des matières premières, le rafistolage du système bancaire américain, ne sont que le piédestal offert à MacCain. Afin de se faire une idée de son programme, il suffit de suivre la chaîne américaine la plus regardée en ce moment : Fox News, qui martèle à longueur d’émission des campagnes bellicistes……même le candidat Obama sera de facto obligé de pratiquer cette fuite en avant, à une vitesse de croisière moindre……..peut être ?
Imaginer que la crise est sur le point de se terminer, alors que la perfide Albion est obligée de reconnaître son déclin dramatique 10 et que l’année 2009 sera CATASTROPHIQUE, c’est rejeter d’un revers de main l’alerte la plus réaliste de cet été.

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LA DEBACLE BANCAIRE NE FAIT QUE COMMENCER !
Le monde financier devrait savoir également que l’on a évité le Krach mondial depuis le déclanchement de la crise en été 2007 que grâce à des expédients, qui sont autant de bombes à retardement. La brigade des pompiers « Sovereign Wealth Funds » est désormais occupée à circonscrire l’incendie de la crise systémique sur les marchés asiatiques. Privée de ce secours, la dernière acrobatie financière américaine ne manque pas de saveur ! Les autorités américaines ont conclu un accord avec plusieurs banques accusées de pratiques douteuses lors de la vente d’obligations ARS (auction rate securities), qui contraindrait ces établissements à racheter des milliards de dollars de titres à leur valeur faciale, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Une enquête ouverte sur les ARS il y a cinq mois par le Procureur de New-York Andrew Cuomo et la Securities and Exchange Commission (SEC) a déjà abouti à des accords avec Citigroup et UBS . Menacées de poursuites, Citigroup, Merrill Lynch, UBS, Morgan Stanley et Wachovia ont conclu des accords avec le ministère de la Justice de l'Etat de New York et avec la SEC, le gendarme américain des marchés financiers. Citigroup s'est ainsi engagée à racheter jusqu'à 20 milliards de dollars d'obligations ARS à des investisseurs particuliers et institutionnels. Merrill Lynch devra racheter 12 milliards de dollars d'obligations, UBS 19,4 milliards, Wachovia 9 milliards et Morgan Stanley 4,5 milliards. L'enquête aurait également été étendue ces derniers jours à des maisons de courtage ayant vendu à leurs clients ce type de produits financiers. Sont concernées Fidelity, Charles Schwab, TD Ameritrade, E*Trade et Oppenheimer. Les prochaines cibles seraient, selon le Wall Street Journal, Bank of America, Goldman Sachs et l'allemande Deutsche Bank.
Traduction à l’usage du néophyte : les banquiers viennent de reprendre pour des milliards de $ de titres invendables sur les marchés, ce qui devrait faire une belle dépréciation à venir sur les titres. La partie de mistigri continue.

Le monde financier dans son ensemble, et tous ses sherpas savent très bien que les USA ont cessé de publier les statistiques concernant l’évolution de leur masse monétaire avant la crise. Comment n’ont-ils pas compris que les Américains savaient à l’avance qu’elle était inévitable, et quelles en étaient les fins ?
La mise en marche forcée du mondialisme passait par des crises économiques et par la doctrine du « choc des civilisations » de Samuel Huntington. Les têtes pensantes américaines savent depuis longtemps que la seule issue de cette crise passera par une refonte du Système Monétaire International, et par une politique belliciste. Notez que les protagonistes de « l’axe du mal » ont été les pays décidant la fin de leurs échanges commerciaux en dollars. Ces experts américains semblent ne pas avoir compris combien les Russes préparent depuis bien plus longtemps cette guerre économique et territoriale ; cet incroyable aveuglement n’est que le fruit de 50 ANS de travail de sape des intelligences par le KGB 11. Ne ratez pas cette vidéo !
Tous les pays ont joué dans la comédie du « Nouvel Ordre Mondial », aux fins inavouées de profit facile à court terme et de croissance sans travail, certains que les Américains en prendraient le leadership, puisqu’en fait c’était leur plan dès le départ ! Il est inscrit sur leur billet de 1 dollar : « Novus Ordo Seclorum » (nouvel ordre mondial), l’autre devise « Annuit Coeptis » se traduisant c’est déjà bien commencé 12. Le problème des années à venir, c’est que les russes vont tenter de le prendre à leur compte.
Le monde financier et ses sherpas ne voient-ils pas que les manipulations ne cessent de se multiplier juste avant les élections américaines, que ce soit sur les marchés de l’or, du pétrole, des devises, du secteur bancaire….etc. Ce qui immanquablement devra se payer après ces mêmes élections ? Les corrections devant être égales aux mensonges qui les ont précédées, il parait probable que, jusqu’aux élections du 4 novembre, tous les moyens seront mis en œuvre pour présenter le meilleur tableau possible quel qu’en soit le prix à payer. Le dollar devrait remonter jusqu’à cette date, le pétrole baisser, avec une éventuelle éruption haussière pendant la période des ouragans, entraînant des mouvements sur le marché des MP et des métaux précieux.
Dans la dernière ligne droite le pétrole pourra casser les 100 $. Les marchés seront soutenus à coups de statistiques grotesques, telle que la dernière estimation du PIB US, ou d’un énième plan de sauvetage bancaire, particulièrement dans le mois précédent le scrutin. Les USA sont en train d’utiliser toutes les ressources financières mondiales pour retarder l’inévitable échéance, nous assistons à un véritable Krach à crédit !!
Ceux qui refusent de le voir ne veulent même pas comprendre que les Russes attendaient ce moment avec délectation, et leur attitude dans le Caucase prouve qu’ils savent que le moment de l’effondrement financier américain est arrivé, et que tous les vassaux qui se mettront à la remorque étasunienne subiront le même sort.
Les Européens payent déjà les premiers la casse du subprime.
Les Chinois devraient encore attendre et auraient même tort de s’en priver, avant de larguer le dollar. Les manipulations en cours leurs permettront de se débarrasser de ce dernier aux meilleures conditions et ce aux frais de toutes les banques centrales qui soutiennent artificiellement le rebond du $ à grands frais…. Après, ou juste avant les élections américaines bien sûr………
En attendant ceux qui espèrent des banquiers centraux une action pour juguler la crise, voire une récession pour juguler l’inflation feraient mieux de comprendre le fonctionnement d’une Banque Centrale : la mission des banques centrales, ces pompiers pyromanes de l'inflation, est purement politique, en dépit de leur soi-disant "indépendance". Leur but (non affirmé) est d’accroître la quantité de monnaie dans le système, ce qui évite aux politiciens d’augmenter les taxes ou de réduire les dépenses - et d’en subir les conséquences électorales. Cette création monétaire, qui est gigantesque depuis la seconde partie du XX ème siècle et l'abandon de l'étalon-or, permet de repousser à plus tard les échéances dans le monde entier pour tous les pays, tous peu ou prou endettés au-delà du raisonnable.
Les politiques monétaires laxistes et la planification monétaire profitent à beaucoup de gens et notamment aux plus riches (boom de l’encours de crédits, survalorisation des actifs financiers). L'arme politique de l'inflation profite à ceux qui dépensent, et ce aux dépens des épargnants et des pauvres. Grâce à la création monétaire ex nihilo pratiquée par les banques centrales, les cercles du pouvoir bénéficient directement de cette taxe qui ne dit pas son nom, une taxe indolore dont le profane ignore l'origine, la taxe de l'inflation.
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CONCLUSIONS

-L’Europe devra payer au prix fort la crise financière mondiale. En se mettant à la remorque des doctrines hégémoniques américaines, de ses dérives financières, en bon vassal, elle passera la première à la moulinette de la stagflation. Des pays européens, la première victime sera l’Angleterre, c’est elle-même qui l’annonce. Suivez bien les destructions d’emplois à partir de septembre, les liquidations judiciaires d’entreprises, les dérapages des prix dans les produits de premières nécessités, et vous comprendrez la diligence que met le gouvernement à mettre en place le RSA, a vos frais ……bien sûr, les caisses de l’état sont vides !
- Les élections américaines ne changeront rien à la crise financière. L’éventuelle élection d’Obama ne ferait que retarder l’inévitable échéance des tensions géopolitiques. 13
- Après les élections de novembre les marchés entameront leur descente aux enfers, ceux qui sont encore sur les marchés actions vont se retrouver face à cette maxime : quand les marchés baissent, tout baisse. Faites le deuil de vos pertes, elles ne feront que s’amplifier en 2009.
- Tous les indicateurs avancés de l’économie sont aux rouges : le transport routier s’effondre, dans les tribunaux de commerce les mises en règlement judicaire sont en croissance exponentielle depuis cet été, même l’agroalimentaire détruit des emplois, quant à l’immobilier c’est pire encore !
- Achetez de l’or physique tant que cette comédie durera, les mouvements sur les marchés des devises en surprendront beaucoup, et voir l’euro à 1,38 $ en novembre avec une rechute de l’or à 750/780 $ ne changera que peu ou prou le cours du napoléon. Le cours de l’or EXPRIME EN EURO est le plus fiable. L’or en 2009 redeviendra une réserve monétaire, et le plus sûr rempart contre la chute de tous les classes d’actifs……….. Particulièrement monétaires et financiers.
- Le rebond du $, ou la baisse de l’euro ne sont que le préambule à une crise monétaire, les monnaies ne flottent pas entre elles, elles coulent à des vitesses différentes. L’euro a payé en 2008 le tribu au césarisme américain, il y a peu de chance que les détenteurs de dollars, ne finissent par rendre à César ce qui appartient à César, et que l’or ne redevienne une réserve monétaire. Les premiers seront sans doute les Chinois, les monarchies du golfe ont déjà commencé. 90% des réserves d’or mondiale sont dans des mains inconnues, les banques centrales ne veulent pas diffuser leurs réserves, les ETF jouent un rôle trouble, et pendant ce temps les financiers continuent le ramassage à tous les échelons(14).
- Une crise alimentaire se profile à l’horizon, mais ce sera le sujet d’une prochaine analyse. Les institutions européennes doivent définir les fongicides autorisés sur les blés à partir de début novembre. Après avoir mis la production céréalière sous la coupe des cartels de l’agrochimie, et la production dépendantes des semences, herbicides et fongicides, il ne manquerait plus qu’ils ne disposent pas de principes actifs dans les nouveaux agréments. Cette situation nous ferait passer d’un blé de qualité médiocre, à une pénurie. A suivre………..au cas où Bill Gates ai eu le nez creux en fabricant son bunker à grains(15). En matière de monopole l’on peut faire confiance à bilou !

D’aucuns m’accuseront d’être un prophète de malheur, mais ne leur en déplaise, plusieurs ouvrages antérieurs de l’équipe de LIESI prévoyaient le déroulement de cette crise. Ne pas la regarder en face, et continuer comme si de rien n’était, c’est comme écouter la musique sur le Titanic, au lieu de chercher un canot de sauvetage….le Titanic était insubmersible…
Denissto

1 http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9980
2 http://www.boursorama.com/forum/message.phtml?file=372096897&pageForum=1
3 http://fr.wikipedia.org/wiki/Crit%C3%A8res_de_convergence
4 http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte-a-babylone-le-film-de-jean-d
5 l’OMC regroupe un panel de "spécialistes du commerce" qui s’érigent en juges des questions économiques, et qui se placent au-dessus du pouvoir et du contrôle populaire de tous les pays, assurant par là même la suprématie du capital financier international. Ce fonctionnement, appelé mondialisation, est considéré comme l’inévitable vecteur de croissance naturelle profitable à tous. C’est en fait, un Coup d’Etat mondial orchestré par les intérêts économiques du big business mondial.
Elus par personne et issus du monde de l’entreprise, ces panels se rencontrent en secret et, n’étant pas liés aux clauses de conflits d’intérêts, ont souvent des intérêts économiques dans les questions mêmes dont ils débattent. Des 500 pages de réglementations et de restrictions, pas une seule n’est destinée aux entreprises privées. Elles concernent toutes les gouvernements.
Les gouvernements signataires doivent baisser leurs tarifs douaniers, cesser de subventionner leur agriculture, offrir le même traitement aux compagnies étrangères qu’aux compagnies locales, honorer toutes les demandes de brevets privés, et se conformer aux règles édictées par les membres permanents d’une élite bureaucratique, l’OMC. Si un pays refuse de changer sa législation selon les diktats d’un comité de l’OMC, celle-ci peut lui infliger des amendes ou des sanctions économiques internationales, privant le pays récalcitrant de marchés et d’équipements indispensables. Atteintes à la santé publique et à l’environnement Agissant comme juge suprême au niveau mondial, l’OMC a rejeté des lois qui constituaient, selon elle, "un obstacle au libre-échange". Entre autres décisions, elle a :
- imposé au Japon des teneurs plus élevées en résidus de pesticides dans les produits alimentaires importés.
- a empêché le Guatemala de légiférer contre une publicité mensongère pour des aliments pour bébés.
- fait lever dans divers pays l’interdiction de l’amiante, et fait changer la réglementation sur les économies de carburants et sur les normes d’émissions de polluants atmosphériques pour les véhicules à moteur.
- s’est prononcée également contre les lois de protection de la vie aquatique et contre l’interdiction de fabrication de produits à partir d’espèces menacées.
- L’interdiction dans l’Union Européenne de l’importation de bœuf américain bourré d’hormones, était massivement approuvée par les populations dans toute l’Europe, mais un panel de l’OMC composé de 3 membres a décidé que cette interdiction était contraire aux lois sur la liberté du commerce.
-Dans la même veine, l’OMC a décidé que le groupe américain RiceTec détiendrait les droits de propriété intellectuelle de toutes les nombreuses variétés de riz basmati, cultivé par les agriculteurs indiens depuis des siècles.
- Le libre échange, ce n’est pas le commerce équitable ; il profite aux cartels, au détriment des faibles. La mondialisation, orchestré par les chantres du mondialisme, c’est revenir sur beaucoup de réformes du XX° siècle : pas de liberté de boycotter des produits, pas d’interdiction contre le travail des enfants, pas de salaire minimum vital ou d’avantages sociaux, pas de services publics s’ils entrent en compétition avec les services privés, pas de protections sociales qui viennent réduire la marge des entreprises. Le Gatt et les accords de libre échange suivants permettent aux multinationales d’imposer un droit de propriété intellectuelle sur l’agriculture locale et autochtone. Ainsi, l’agro bizness peut mieux infiltrer les petites communautés économiquement autonomes pour s’accaparer leurs ressources.
- Après l’entrée en vigueur de l’ALENA, le groupe américain Ethyl a attaqué en justice le gouvernement canadien, pour "pertes d’opportunités commerciales" d’un montant estimé à 250 millions de dollars et pour "entrave aux activités commerciales" parce que le Canada avait interdit le MMT, un additif pour l’essence produit par Ethyl que les autorités canadiennes considéraient comme carcinogène. Craignant de perdre le procès, les autorités canadiennes ont cédé, acceptant de lever l’interdiction du MMT, de verser à Ethyl une compensation de 10 millions de dollars, et d’annoncer publiquement que le MMT n’était pas dangereux, malgré des études scientifiques prouvant le contraire. La Californie a également interdit ce produit dangereux pour la santé ; cette fois-ci, une compagnie Ethyl dont le siège était au Canada a attaqué la Californie en se prévalant de l’ALENA pour dénoncer une entrave déloyale au libre échange.LA LISTE DES INTERVENTION DE L’OMC EST A SENS UNIQUE…………. La suite concernant le Codex Alimentarius est un autre aspect qu’il faut ABSOLUMENT VOIR !
6 http://www.lepost.fr/article/2008/07/20/1227495_le-codex-alimentarius.html
7 http://forcast.canalblog.com/archives/2008/03/13/8312033.html
8http://www.24hgold.com/viewarticle.aspx?langue=fr&articleid=307257_Or+et+Argent+%3a+les+manipulateurs+pris+la+main+dans+le+sac
9 Cyril Siewert, directeur administratif et financier (DAF), du groupe Colgate Palmolive aurait tout aussi bien pu parler au nom de toutes les transnationales quand il a déclaré : "Les Etats-Unis n’ont pas leur mot à dire en ce qui concerne les ressources de notre compagnie. Il n’y a aucune règle qui impose de donner la priorité au pays " Avec les accords internationaux sur le "libre-échange", tels que l’ALENA (Accord de Libre-échange Nord-Américain, NAFTA en anglais), le Gatt (General Agreement on Tariffs and Trade) et la Zone de Libre-échange des Amériques (ZLEA, en anglais : FTAA), les grands groupes transnationaux se sont hissés au-dessus des pouvoirs souverains des états nations. Ces accords donnent aux commissions de commerce international anonymes le pouvoir d’empêcher, de rejeter ou de diluer la moindre loi de tout pays qui pèserait sur l’investissement et les prérogatives commerciales des transnationales.
10 http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5826877
11 http://www.dailymotion.com/relevance/search/yuri%2Bbezmenov
12 http://fr.wikipedia.org/wiki/Novus_Ordo_Seclorum
13 Après la fin des accords de Bretton Woods, le 15 août 1971, qui marquait le début d’un nouveau système monétaire, c’est en 1991, 20 ans après que les Etats Unis donnaient le signal de départ d’un nouveau dogme politique : le nouvel ordre mondial. Lors des attentats du WTC en 2001 le monde verra avec quels moyens ce nouvel ordre mondial sera mis en application, juste 10 ans après……. Il y a fort à parier que dans les cartables de nos maîtres traîne une inévitable refonte du système monétaire international pour 2011………Le mondialisme était un plan de globalisation économique, suppression des frontières en filigrane. Les Russes avaient déjà pris les devants en 1989, en faisant tomber le mur de Berlin, et exploser le bloc Soviétique. Devant cette disparition il ne restait aux doctrinaires étasuniens plus qu’à inventer un nouveau défit planétaire : le choc des Civilisations.
(14) http://fr.rian.ru/analysis/20080515/107487259.html
(15) http://www.planete-terra.fr/Arche-de-Noe-vegetale-necessite-ou,488.html
Notez que cette arche de Bill Gates, n’a d’intérêt que dans le cas d’une catastrophe imminente, cela est facilement perceptible à travers le commentaire de l’astrophysicien Hubert Reeves, sur le lien ci-dessus.
(16)http://www.lecho.be/actualité/economie-finances/Moscou_se_remplit_les_poches_grace_a_Fannie_Mae_et_Freddie_Mac.7933878-602.art

2007/09/13

Official Google Blog: Fly me to the moon

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Eliminer le spam ? c'est possible ?

Pour information, le meilleur moyen de lutter activement contre le spam est actuellement http://www.projecthoneypot.org/

Il ne s’agit pas d’un antispam, mais de pièges pour identifier et bloquer les adresses IP des harvesters ( recolteurs d’adresses email ), les spammers ( qui envoient des mails de spam ) , et les comment spammers qui remplissents des sites webs de commentaires spam.

Il est tres simple d’installer un honeypot sur son site web.

2007/09/03

150 000 000 000 €

La Lettre d’AHIMSA n°4 – 1er septembre 07

Lorsque les arbres seront tous abattus, les animaux tous exterminés,
l'homme découvrira qu'il ne se nourrit pas d'argent.

Cent cinquante milliards d'euros (150 000 000 000 €) !

Tel est le montant des capitaux injectés en trois jours par la Banque centrale européenne (BCE) pour renflouer les « marchés » ! Au total, ce sont plus de 300 milliards d'€ que les différentes banques centrales ont dégagé pour pallier les conséquences de l'éclatement de la bulle spéculative
immobilière aux Etats-Unis.

En comparaison, Le « trou » de la Sécurité sociale est de 12 milliards d'€. La BCE peut donc en trois jours sortir l'équivalent de douze « trous de la Sécu » pour éviter le naufrage des spéculateurs !

Anomalies ? Dérèglement ?

Il ne s'agit pas d'« anomalie ». Le système capitaliste fondé sur la propriété privée des moyens de production est entré depuis des décennies dans une crise permanente de décomposition. Des montagnes de capitaux ont de plus en plus de mal à s'investir de manière profitable dans la production des marchandises.

Pour dégager coûte que coûte les profits qui sont sa raison d'être, le capital a recours de manière grandissante à des moyens d'entraînement parasitaires et artificiels de l'économie. Au premier rang de ces moyens : l'économie d'armement, la spéculation et l'endettement des plus pauvres. Aux Etats-Unis et dans le monde entier, les capitalistes poussent la population à un taux d'endettement qui ne cesse d'augmenter. Ce crédit aux particuliers est une manière artificielle «d'injecter du pouvoir d'achat ».

Conséquence : la désagrégation sociale s'accentue, les faillites personnelles se multiplient… et les fonds spéculatifs engraissent sur le dos des ménages populaires ruinés.

Ces politiques sont-elles aberrantes ? Oui, si l'on se place du point de vue des besoins de l'humanité. Mais pas du point de vue du système capitaliste, qui n'a pas d'autre moyen que cette fuite en avant pour continuer coûte que coûte à dégager du profit. Arrivé à ce stade, le régime fondé sur la propriété privée des moyens de production se « nourrit » littéralement de la destruction en masse des forces productives : guerres généralisées et démantèlement des nations, désindustrialisation, déréglementation, précarité, destruction de la valeur de la force de travail par le démantèlement des garanties collectives, des régimes de Sécurité sociale, destruction des services publics…

La Banque centrale européenne, pilier majeur de l'Union européenne, joue ici pleinement son rôle en répondant au doigt et à l'œil aux exigences des financiers et de la Réserve fédérale des Etats-Unis. Rompre avec ce régime social condamné est la condition pour ouvrir une issue conforme aux intérêts de la population. Une telle solution passe évidemment par la sortie de toutes les institutions de l'Union européenne, à commencer par la Banque centrale européenne, car toutes n'ont qu'une fonction : relayer les
exigences de l'impérialisme américain et de la caste des financiers.

Pensées du mois :

Les Fous ouvrent les voies qu'empruntent ensuite les Sages.

Résister, c'est rêver qu'un autre monde est possible. Et contribuer à le
bâtir.

Soyez réalistes : Envisagez l'impossible, car l'avenir n'est écrit nulle
part.
h

2006/05/18

Dediboite

Dediboite
Devant la nouvelle offre crée par Iliad par l'intermédiaire de la société dedibox.fr, et étant donné les francisations naturelles des produits *box, nous avons pensé offrir des entrées DNS en *.dediboite.net (.org .com et .fr disponibles) à tous les utilisateurs de dedibox n'ayant pas de nom de domaine.

Ainsi, vous pouvez avoir gratuitement maboite.dediboite.net pointant vers votre dedibox.

2006/04/24

TypeMatrix EZR 2030 Keyboard Skins

typematrix, un clavier intelligent, adaptable, qui sait s'habiller et se protéger de la poussière et autres incidents aquatiques :

TypeMatrix EZR 2030 Keyboard Skins

2005/12/05

[ws] Color Scheme Generator 2

necessaire pour creer votre site web ou votre theme

2005/12/01

2005/11/10

UMP/sarkozy, font de la pub pour les voitures brulees



Vraiment ridicule leur facon de faire de la politiques non ?

2005/11/04

freshmeat.net: Project details for PhpMyPixelpage

freshmeat.net: Project details for PhpMyPixelpage La premiere Pixel page dont le code est libre ;)

voir aussi pixels.ww7.be et milliondollarhomepage.com pour mieux comprendre le concept de PixelPage ;)

2005/10/31

Un million de pixels pour réinventer l'Inform'Ethique

Peut être aviez vous déjà vu :
milliondollarhomepage.com

En france, l'un des premiers à reprendre le concept des pixels à vendre est
barapixels.com

Dorénavant, pour soutenir la création de neoskills.com, nous lançons pixels.ww7.be, 1 million de pixels pour réinventer l'Informatique

Les pixels seront en vente dès que la page pixels.ww7.be atteindra un PageRank de 3 au minimum.

Donc si vous souhaitez améliorer le référencement de votre site web, ou augmenter votre traffic ( nombre de visiteurs ), n'hésitez pas à réserver votre emplacement.

2005/09/28

un espoir a gauche ?

00:21 < ne0futur> jose bove en plus des 47% a l'extreme gauche a aussi 33% a l'extreme droite
00:22 < ne0futur> et 16% chez les mous ps et les rpr/udf
00:22 < ne0futur> c excellent
00:22 < ne0futur> source france europe express en ce moment sur france 3

2005/09/27

Rapaces - rap français

A ecouter d'urgence :
Rapaces - rap français

acoutez tout particulierement le morceau : L'Organisation Mondiale du Carnage que vous trouverez sur : cette page

Ce groupe est excellent et leut texte est d'une lucidité que je n'avai jamais encore rencontrée.

Le son peut paraitre _trop_ roots, ou *trop* hardcore ou trop . . .
Mais le son reste bon et les paroles un top de lucidité en ce début de 3ème millénaire.

voir tout particulierement les paroles, elles aussi offertes : ( en cliquant sur le lien TXT ) :


OMC


Rapaces

" L'Organisation Mondiale du Carnage "

Désormais en pourrissement avancé, La bourgeoisie internationale n’a aucun réel programme. Elle navigue à vue dans un océan de mensonge, de privation et de misère et tire sur tout ce qui bouge à mesure que les immenses vagues de la contestation des peuples grossissent. Il faut bien comprendre que cette classe suicidaire est face à un choix tronqué : soit sombrer, soit détruire l’humanité. Et tous les signes de sa politique attestent maintenant que la traque à la vie est en marche. Après un siècle où la domination a frôlé la mise à mort brutale de l’espèce humaine, elle opte, non sans avoir complètement écarté ce premier risque, pour une lente agonie de tous. Tout ce qui a constitué un progrès depuis 500.000 générations est en passe d’être éradiqué. Vienne le règne absolu de la marchandise dont le royaume s’étendra bientôt au plus profond de l’intimité de chacun et dans les paysages détraqués et stériles de l’harmonie naturelle à jamais abîmée. Et cette colonisation violente prend les formes les plus vulgaires de toutes les horreurs connue dans l’Histoire : la décadence impérialiste génère les réminiscences accélérées des plus anciennes formes de barbarie, tandis que poursuivant la route qui la mena à Hiroshima et à Auschwitz, la science aliénée aux intérêts marchands prépare l’apocalypse dans des laboratoires où les ordres sont dictés par de sinistres financiers.
Le 11 septembre 2001 a sonné officiellement le début de la chasse aux peuples, laquelle ne connaît par définition aucune limite. Voici donc venue l’ère du combat final entre la furie mortifère d’un capitalisme en phase terminale et l’humain. C’est l’organisation mondiale du carnage.


L'Organisation Mondiale du Carnage
Propage l'exploitation et fait des ravages
Capital bastion de tous les pillages
En marge de la vie qu'elle broie sous ses rouages

Le message : Tout pour le fric et son noyauta/ge
En cage, l'humanité vire à son image
Du bizness qui s'engraisse à tous les éta/ges
Qui blesse agraisse et laisse rien sur son pa/ssa/ge

A peine une voix s'élève qu'on l'enchaîne
La productivité reine se veut sereine
Entraine l'humanité au fond du gouffre
Où peu règnent et où la majorité souffre.

Le monde étouffe sous le poids des libéraux
Réalité sombre au delà des idéaux.
Dans une société individualiste où le collectif
Fait pas partie des impératifs !

C'est l'intérêt privé contre l'intérêt social.
Marche ou crève ! L'idéal : la loi du capital.
Dans un monde supra-national :
(Infernal) Un monde global !

Concentration des richesses et moyens de production :
L'intérêt social est en voix d'extinction.
Privatisation, division, exploitation :
La loi du capital soumet les populations !

Quand j'constate la misère intellectuelle de ma génération
Qui va s'appauvrissant.
J'comprends qu'ça correspond
A des directives supérieures d'asservissement.

Une déresponsabilisation endémique
Qui vise à la désimplication du jeu politique.
Pour faire qu'en conclusion
Chacun accèpte sa condition !

Sa condition, ça veut aussi dire celle des autres
De ceux qui payent, ceux qui crèvent, dont les richesses se font nôtres.
La terreur, la mort, l'humiliation
Répandues sur terre... C'est la globalisation !

C'est l'intérêt privé contre l'intérêt social.
Marche ou crève ! L'idéal : la loi du capital.
Dans un monde supra-national :
(Infernal) Un monde global !

L'Organisation Mondiale du Carnage
Propage l'exploitation et fait des ravages
Capital bastion de tous les pillages
En marge de la vie qu'elle broie sous ses rouages.



Un présent atroce forgé à coups de crosses
De puissants colosses formés à rompre l’écorce
D’une résistance féroce opposée à l’intox… :
A présent nos forces sont portées à l’amorce

D’une révolution sans pitié et populaire
Dont l’évolution, sans douter, est planétaire :
Un mouvement de profondeur, poursuivant dans sa fureur
L’écrasement salvateur du Possédant destructeur.

L’heure n’est plus aux pleurs ni à la peur résignée
Mais aux vengeurs, punisseurs de l’horreur emmagasinée
Par nos ancêtres jusqu’à nos fils et fièrement assumée
Par de piètres bourges pleins de vices, prochainement laminés.

Létal, sur son passage, pour tout obstacle à ses pillages
Le Capital, dans son sillage, dessine l’ultime naufrage :
La fin des âges… Et l’abîme est l’unique visage
De l’Organisation Mondiale du Carnage.

Ce processus opéré par la classe dominante
Démente, dont l’opus enragé est la casse marchande
A pour but : soit formater, soit détruire ce qui existe
Celui qui lutte doit être maté, doit ne plus nuire aux capitalistes.

Les ajustements du FMI structurent la chute vers la misère,
Injustement dictent l’infamie à toutes les putes des ministères,
Aux commissaires européens, tel Pascal Lamy
Ces pourris austères gardiens du Libéral sans compromis

Pour réduire le coût du travail ils achèvent les travailleurs
Et pendant qu’eux font ripaille par millions on crève du labeur,
Ou chômeur on meurt étiqueté déchet sociale
Pour le bonheur de la froideur des coffrets de la Banque mondiale.

Pour casser nos droits, nos dus, ils fondent le communautarisme…
Pour mâter l’individu, ravivent l’obscurantisme
Pour pacifier les pauvres, ils n’ont rien trouvé de mieux
Que L’organisation mondiale des clivages religieux.

Ni l’abrutissement marchand flagrant qu’ils généralisent,
Ni l’asservissement du Croyant que l’Ecran sacralise
N’auront le dernier mot et de tous les maux répandus,
La religion est de loin le plus sot, le plus étendu.

Des hommes d’affaires fossoyeurs des libertés démocratiques,
D’une main de fer, imposent leurs velléités tyranniques.
Une bande de bouchers nazis agit ainsi pour le cataclysme,
Commande à Bush ou Sarkozy de bâtir l’autoritarisme.

Frère d’un empereur du MEDEF, le ministre de l’intérieur
Avec ardeur rassure ses chefs par sa sinistre terreur.
A la lueur de la Dictature, les contre-réformes s’imposent
Par la peur, la censure, le chloroforme à forte dose.

Par logique du fric les conglomérats médiatiques,
Endémique, conditionnent les données encéphalographiques,
Fixent l’intérêt du bourgeois en vision de la vie unique ;
Dans le cul du populo par le biais du tube cathodique.

Les tonnes de grèves sont sabotées par les centrales syndicales
Bonnes élèves aux pas dictés par la cabale patronale.
Mais la colère ouvrière ne tolère plus ces traîtres partenaires
Le prolétaire contestataire doit être autogestionnaire.

Les bulldozers de la réaction reconquièrent les territoires ;
Ceux que nos pères en sédition illuminèrent d’espoir.
Aussi puisque vous choisissez de briser le consensus,
Sachez que la prochaine saignée sera votre terminus.

Et vos armées de vermines qui «génocident » en Tchéchénie,
« Néofascisées » par Poutine se destinent à l’agonie…
Et vos colonnes de cognes qui bastonnent pour le monopole
Du pétrole, rognent l’or noir du Golfe finiront 6 pieds sous sols.

Mais déjà vos chars reculent foulés par la dynamite
En Bolivie, le peuple déboule et hurle « sus à l’élite ».
Les valets de l’impérialisme en viennent à comprendre trop tard
Qu’au bout du libéralisme, les pauvres en armes crient victoire…

Comprend bien, camarade, que l’ennemi de classe est en rade
En panne, et que dans sa panoplie crasse il n’est que cette parade :
Attaques sur les services publics et la protection sociale…
En vrac, les sévices des flics appuient cette mission brutale.

« Sauve qui peut », mot d’ordre de l’ordre totalitaire
Qui veut, peut tordre les gorges aux hordes révolutionnaires
Comme à Carlo Giulani , frère victime des tortionnaires
Aux ordres de Berlusconi, pervers aux mains sanguinaires.

L’air empeste la répression nécessaire à la régression
Sociale, les restes d’émancipation sont en désintégration,
Générale est l’offensive des milices du patronat
Que sont la Police nationale et la Défense… de l’Etat.

Partout l’on bloque, assomme, pollue, dégomme, fusille,
Le globe n’est plus pour l’homme qu’en somme une ruine hostile.
A l’ère financière les tenants de la production
S’avèrent suicidaires, condamnant les venantes générations.

Pourtant le temps va venir où nous allons bientôt rire
Voyant vos tympans pâlir, en tombant sous nos tirs
Que les bras spectraux des communards sauront ajuster
Sur vos gras cerveaux de beaux richards aux fronts butés.

Violemment nous vous vaincrons et réparerons vos ravages
Par l’organisation mondiale de notre rage.
Librement nous édifierons par delà tous les paysages
L’organisation mondiale du PARTAGE.

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Toute reproduction de ce texte n'engage que la responsabilité de celui qui la réalise.


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je me dis meme qu'il faudrait en faire un hymne ;)

ca irait bien comme hymne pour la branche autoproduction musicale de neoskills non ?

bon aller, si vous êtes allés jusqu'ici j'en profite pour vous donner un autre collector, la première démo de la (future) branche autoproduction musicale de la ( bientôt créée ) SCIC NeoSkills :
Fairy Tale